- épitoge
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• 1484 « chaperon des présidents à mortier »; lat. epitogium, du gr. epi « sur » et lat. toga « toge »1 ♦ (1864) Ornement fait d'une bande d'étoffe fixée à l'épaule gauche de la robe et garnie de une, deux ou trois bandes d'hermine (selon le grade, pour les professeurs). Épitoge de magistrat, d'avocat. « Les professeurs de l'Université strasbourgeoise, les scientifiques avec leurs toques, leurs épitoges et leurs ceintures rouges » (G. Lecomte).2 ♦ Vêtement porté sur la toge, dans la Rome antique.épitogen. f. Ornement que les professeurs de faculté, les magistrats, les avocats portent sur la robe, attaché sur l'épaule gauche.⇒ÉPITOGE, subst. fém.Bande d'étoffe garnie de rangs d'hermine que les recteurs et inspecteurs d'académie, les professeurs d'université, les avocats, certains magistrats et certains prélats portent sur l'épaule gauche par-dessus la toge (cf. aumusse ex. 1). Les premiers présidents portent encore l'épitoge (Ac. 1835, 1878). Allons, juge austère, magistrat implacable, mets ta robe écarlate à l'épitoge d'hermine et ta toque galonnée d'or! (COPPÉE, Coupable, t. 8, 1897, p. 276). La toque magistrale en tête et l'épitoge à trois rangs d'hermine sur l'épaule, nous enseignons aux jeunes élèves (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 141) :• ... les universitaires bacheliers ont droit, dans les cérémonies officielles, à un rang d'hermine à l'épitoge; (...) les universitaires licenciés ont droit à deux rangs d'hermine; (...) les universitaires docteurs ont droit à trois rangs d'hermine.Encyclop. éduc., 1960, p. 317.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1484 subst. masc. « chaperon que le président à mortier et le greffier portaient par-dessus la robe dans les grandes cérémonies » (Extr. des reg. du Parl., ap. Th. Godefr., Cérém. fr., I, 223 ds GDF. Compl.); 1864 subst. fém. « bande d'étoffe distinctive portée par les recteurs, professeurs, avocats et magistrats dans certaines cérémonies » (LITTRÉ). Empr. au lat. impér. epitogium « casaque pour mettre par-dessus la toge » d'où le mot fr. d'abord masc., devenu fém. sous l'influence de toge (XVIe s.) Fréq. abs. littér. :4.
épitoge [epitɔʒ] n. f.❖♦ Didactique.1 Anciennt. Chaperon que les présidents à mortier et le greffier en chef du Parlement portaient par-dessus la robe dans les grandes cérémonies.♦ (1864). Mod. Ornement fait d'une bande d'étoffe fixée à l'épaule gauche de la robe et garnie de une, deux ou trois bandes d'hermine (selon le grade pour les professeurs). ⇒ Chaperon, chausse. || Épitoge de magistrat, d'avocat. || Épitoge des professeurs. || La couleur de l'épitoge varie suivant les Facultés (soie jaune pour les Lettres, rouge pour les Sciences, laine écarlate pour le Droit, satin cramoisi pour la Médecine). || Épitoge violette des recteurs et inspecteurs.0 Sur la grande estrade du fond voici, autour de leur recteur, M. Charléty, si digne et si simple, les professeurs de l'Université strasbourgeoise, les scientifiques avec leurs toques, leurs épitoges et leurs ceintures rouges, les littéraires en jaune.Georges Lecomte, Ma traversée, p. 485-486.2 (1690). Antiq. Casaque portée sur la toge, à Rome.
Encyclopédie Universelle. 2012.